Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: saoria

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 6 capitoli

Pubblicato: 25-01-09

Ultimo aggiornamento: 10-03-09

 

Commenti: 104 reviews

» Ecrire une review

 

General

 

Riassunto: Comment faire face à la douleur et au manque ? Certains se laissent gagner par le désespoir, d'autre par la folie et d'autre par la colère. La douleur ressentie peut-elle tout expliquer, tout pardonner???Lisez et vous comprendrez.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un coeur blessé" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Un coeur blessé

 

Capitolo 6 :: L'espoir renaît toujours !

Pubblicato: 10-03-09 - Ultimo aggiornamento: 05-01-14

Commenti: bonjour Voilà le dernier chapitre de cette fic. j'espère que vous aimerez. j'ai plus qu'à terminer les autres à présent. un grand merci à toutes celles qui m'ont accompagnée durant cette fic qui au départ avait un avenir incertain et des plus éphémères. Pleins de gros bisous et profitez-en bien. Bonne lecture et à bientôt.......

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6


 

Une fois rentré, Ryo se dirigea directement en direction de son bar. Il avait besoin d'un remontant pour calmer ses nerfs et sa colère. Il avait besoin d'un bon stimulant, quelque chose de corset pour accuser le choc de cette soirée. Ryo se sentait vraiment frustré et impuissant. L'appartement avait retrouvé son calme et sa sérénité alors que leurs coeurs à tous trois étaient encore aux prises avec leurs doutes et leurs craintes. Ryo aurait voulu extériorisé cette colère qui l'animait, cette rancoeur qui avait presque envahit tout son coeur, mais contre qui. Le seul sur qui il aurait voulu déverser ses foudres et son animosité, le seul qui le méritait à cet instant, c'était Mick et il était intouchable. La promesse faite à Kaori l'en empêchait. Il devait aussi se l'avouer, il se sentait coupable, coupable de l'avoir laissée seule. La culpabilité, la colère et la haine s'étaient insidieusement infiltrées en lui, cette rancoeur et cette déception contre lui-même pour avoir laissé cela se produire. Mick, jamais il ne l'aurait cru capable d'un tel acte. Il avait été trop confiant, oui bien trop confiant. Il posa son verre sur le bar et monta à l'étage. Devant la porte de la chambre de Kaori, il hésita. La porte était entrebâillée. D'une main fébrile, il se saisit de la poignée et osa doucement l'ouvrir. Elle était là, juste à quelques pas de lui, recroquevillée sur elle-même, baignée par la douce clarté de la lune. Lentement, il se dirigea jusqu'à son lit et s'accroupit devant elle. De sa main, il remit une mèche de cheveux derrière son oreille afin de dégager son visage. Elle paraissait plus sereine. A ce geste, un long frisson parcourut Kaori, ce qui eut pour effet de la réveiller.  

 

_N'aie pas peur, c'est moi Ryo ! la rassura celui-ci d'une voix douce en s'agenouillant devant elle. Il osa tendre sa main vers elle, main qu'elle ne quitta pas du regard après avoir ouvert doucement ses yeux, alors il la suspendit dans les airs, hésitant quant à l'attitude à adopter.  

 

_Ryo.........fit-elle endormie en se frottant les yeux et en ayant un léger mouvement de recul. Elle se pencha légèrement sur le côté et alluma sa lampe de chevet. Pardon ! murmura-t-elle face au regard de son partenaire qui la fixait intensément.  

 

Cette voix, elle l'avait pourtant reconnue, il avait mis tellement de douceur en s'adressant à elle, qu'elle se sentit stupide d'avoir eu peur de lui, mais c'était une réaction des plus naturelle, après ce qu'elle venait de vivre.  

 

_Ne t'excuse pas, après ce que tu viens de vivre, c'est normal ! Pardon, je ne voulais pas te réveiller et encore moins te faire peur.  

 

Sa voix était si douce et si chaude.  

 

_Ce n'est rien, répondit-elle en se relevant légèrement de son lit. Et tu ne m'as pas fait peur, j'ai juste étais surprise.  

 

Elle ne parvenait pas à soutenir son regard, c'était plus fort qu'elle. Pourtant, il n'y avait que douceur et tendresse dans les prunelles noires de son partenaire.  

 

_Tu veux en parler ? osa lui demander celui-ci sans la quitter du regard.  

 

Elle se contenta d'un signe négatif de la tête alors qu'elle serra le drap un peu plus tout contre son corps. C'en est trop. Elle avait usé de ses dernières forces un peu plus tôt contre lui, et là, elle se sentait lessivée. Le stress et l'angoisse accumulés au court de cette soirée montèrent en elle et se répandirent en larmes face au regard presque craintif de son partenaire qui regretta aussitôt de l'avoir réveillée. Il n'aimait pas la voir pleurer, il détestait cette détresse qui emplissait son regard d'ange et il détestait la voir trembler ainsi face à lui, c'était comme si elle avait peur de lui, comme s'il lui inspirait cette crainte, cette peur. Il la regarda de longues secondes, une boule au ventre. Ses lèvres s'étirèrent à plusieurs reprises, mais aucun son n'en sortit. Il avait peur de dire ou bien de faire quelque chose qui la fasse perdre pied, alors de peur de mal agir, il préféra abdiquer.  

 

_Je vais te laisser te rendormir, annonça celui-ci en se relevant sans plus attendre.  

 

Il se leva et s'apprêta à partir, lorsqu'il sentit la main de Kaori se saisir de la sienne avec force et la serrer.  

 

_Reste avec moi cette nuit, s'il te plaît, je ne veux pas rester seule, murmura-t-elle d'une toute petite voix.  

 

Sa voix était à peine audible mais tellement implorante qu'il ne put résister. Il prit place à côté d'elle, sans oser la toucher, il ne voulait pas l'effrayer, mais tout naturellement, celle-ci vint nicher sa tête au creux de son épaule avant de se blottir tout contre lui, coeur contre coeur et tout aussi naturellement Ryo l'accueillit tendrement pour refermer ses bras sur elle. Elle se sentit bien dans ses bras, en sécurité. Elle avait l'impression qu'avec ses bras, il lui avait créé un cocon de chaleur où rien ne pouvait  

plus l'atteindre.  

 

_Tu peux pleurer Kaori, pleure autant que tu en as envie, je suis là ! lui chuchota Ryo tout en lui caressant les cheveux.  

 

Il fit ce geste de longues minutes jusqu'à ce que sa respiration se calme et se cale sur la sienne. Il osa un regard sur elle afin de s'assurer qu'elle dormait. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour que le sommeil se saisisse d'elle. Elle paraissait plus sereine, plus calme, certainement libérée des entraves que Mick avaient éveillées en elle. Là, il fixa le plafond et le regarda longuement avant de sortir de la poche de son pantalon, une balle. Il la prit dans sa main entre son pouce et son index qu'il tendit droit devant lui en direction du plafond et la fixa d'un regard sombre de longues secondes tout en la faisant tourner sur elle-même, avant d'ouvrir le tiroir du chevet de Kaori pour la ranger dedans. Il n'avait pu se résoudre à mettre la balle dans le desert eagle de Mick, ce n'était pourtant pas l'envie qui lui avait manquée, non pas l'envie, juste la promesse faite à Kaori. Il lui restait au fond de la gorge ce goût amer, cette histoire était loin d'être terminée. Il éteignit la lampe de chevet et s'allongea tout contre Kaori.  

 

Ryo berça sa frêle silhouette, jusqu'à ce qu'elle finisse par complètement relâcher son corps, bercée par le rythme régulier de son coeur. Alors, il se mit sur le côté en prenant appui sur son coude et la regarda dormir. Cette simple vision de son ange suffisait à apaiser cette tempête qui battait en lui. Dans son sommeil, son visage arbora une expression de douleur, elle devait revivre cette agression. Ses sourcils se froncèrent alors que l'arête de son nez se pinça. Ses lèvres frémirent régulièrement alors qu'elle secouait la tête de droite à gauche en laissant échapper des gémissements plaintifs. Elle semblait faire un cauchemar. Des gouttes de sueur perlèrent sur son front, manifestement son cauchemar était des plus désagréable. Le corps de Kaori se tendit, alors que de nouveaux gémissements emplirent la chambre. Ryo tendit l'oreille tout en la caressant afin de la calmer.  

 

_Mick....... non....... ne fais pas ça....... je t'en prie........  

 

En entendant cela, Ryo serra les dents et les poings. A cet instant, toute sa douleur n'en était que décuplée, elle ne faisait que ressentir la peur qui avait été la sienne et que Mick avait fait naître en elle. Mick son ami, leur ami à tous deux, l'avait contraint à devenir cette femme craintive. Voilà le résultat de l'excès de confiance qu'il avait accordé à Mick, il avait fait d'elle, une femme farouche, angoissée et apeurée. Lentement, avec douceur, il lui caressa le dos et parvint à la calmer. Il se colla alors tout contre elle et finit par s'endormir à son tour bercé par son doux parfum vanillé alors que son bras enserra sa taille dans un geste possessif.  

 

Au petit matin, Kaori se réveilla tout contre Ryo et cela la fit hautement rougir. Celui-ci avait son bras qui lui enserrait la taille avec force, alors que sa tête reposait tout contre sa poitrine à moitié nue du fait qu'elle n'avait pas pris la peine de se changer. A ce constat, elle rougit violemment. Avec douceur, elle se dégagea et quitta le lit après avoir porté ses mains tout contre sa poitrine. Au contact de ses mains sur sa peau nue, elle ne put s'empêcher de frémir. Hier soir, elle n'avait pas eu la force de se changer, elle s'était endormie avec cette nuisette déchirée. Elle regarda alors son sein et vit qu'il portait des traces de griffures. Elle les caressa d'une main hésitante, du bout des doigts comme pour s'assurer qu'elle ne les rêvait pas ses marques, qu'elles étaient bien réelles et elle finit par les cacher dans la paume de sa main. Elle sentit soudainement une peur naître en elle, Ryo ne devait en aucun cas voir cela, sans cela son animosité pour Mick ne ferait que s'accroître. Elle quitta le lit, elle ramassa le morceau de tissu au sol, puis gagna la salle de bain. Après s'être douchée, séchée et habillée, elle gagna la cuisine avec la nuisette entre ses mains qu'elle jeta à la poubelle. Elle ne voulait plus la voir pour ne plus avoir à repenser à cette triste et douloureuse soirée. Elle rangea l'appartement, fit du café, et se servit une tasse pour aller se poster devant la fenêtre du salon afin d'observer le ciel.  

 

Ryo ne dormait pas lorsque Kaori s'était réveillé. De sa vie, il ne se souvenait pas avoir aussi bien dormi. Il avait beaucoup pensé à ce qui avait failli se passer dans cette même chambre s'il n'était pas rentré plus tôt de son voyage. La colère coulait encore dans ses veines, avoir vu leurs deux corps enlacés lui avait fait prendre conscience qu'il ne supporterait pas de voir Kaori dans les bras d'un autre homme que lui. L'avoir vue ainsi aussi vulnérable et meurtrie, la nuisette en lambeau, le visage ravagé par les larmes, sans oublier les paroles de Mick lorsqu'il l'avait raccompagné chez lui, lui firent prendre conscience qu'il pouvait la perdre à tout moment, que rien n'était acquis dans la vie.  

 

Toutefois, il savait aussi que ce matin, Mick sobre, allait devoir affronter ses foudres et ses propres reproches, sa colère et sa haine, enfin s'il était encore en vie et au fond de lui, il l'espérait malgré l'animosité qu'il ressentait à son égard et qui grondait en lui. Il l'avait quitté le laissant face à sa conscience et à ses choix, il espérait juste qu'il avait fait les bons. Il voulait y croire, garder cet espoir que rien n'était encore joué.  

 

Après la tristesse et la peur que lui avait inspirées le corps presque nu de Kaori, voilà qu'il éprouvait toujours de la colère, colère à l'encontre de Mick. Plus les minutes passaient et plus sa colère grandissait. Il avait promis à Kaori de ne rien lui faire, mais il ne savait pas, s'il pourrait tenir cette promesse longtemps. Les images de leurs deux corps emmêlés, Kaori subissant les assauts de Mick ne cessaient de le hanter. Les scénarios se multipliaient dans sa tête, qu'elle avait du être la peur de son ange de se retrouver ainsi confrontée à la bestialité d'un homme et pas n'importe lequel, un ami, le meilleur d'entre eux.  

 

Ce qu'elle avait pu ressentir, Ryo ne pouvait que l'imaginer. Durant son sommeil, chaque fois que son corps s'était crispé au souvenir de cette agression, le visage de Ryo s'était crispé de douleur et la haine l'avait envahi petit à petit. La savoir dans les bras d'un autre lui était certes insupportable, mais l'idée d'un viol...... cela le rendait malade de colère et de haine. A cette pensée, il avait juste envie de gerber. Il s'assit alors sur son séant et pensa à Mick.  

 

Etait-il allé au bout de son geste ?  

 

Il l'avait acculé dans ses derniers retranchements, ne lui laissant aucun autre choix que d'affronter sa conscience afin qu'il se ressaisisse. Mick était le seul à pouvoir se sauver. Ses remords, ses regrets, sa conscience, il devait leur faire face et les affronter pour espérer un jour sortir du tunnel. Il l'avait quitté arme en main tout contre sa tempe. Il avait osé presser la détente une première fois. S'il en était arrivé à cette extrémité, c'était vraiment qu'il n'attendait plus rien de la vie, alors rien n'allait l'empêcher de recommencer. L'avait-il fait consciemment, par désespoir ou bien juste par défi, par rage et colère envers lui ? Pour lui montrer qu'il n'avait pas peur de lui, qu'il ne craignait rien, ni personne, pas même la mort. Un jeu ! Mick avait pris cela comme un jeu, un moyen de lui montrer sa supériorité, de le défier sur son propre terrain et surtout d'avoir le dernier mot.  

 

Ryo, de frustration, serra les dents et son poing. Il se saisit du drap et il le jeta sur le côté afin de s'en extraire. Une bonne douche froide, voilà ce dont il avait besoin afin de se calmer les nerfs. Il gagna la salle de bain et prit une longue douche glacée qui détendit tout son corps et le calma, sans pour autant mettre en ordre ses pensées. Il ne parvenait pas à se sortir de la tête l'image de Mick entrain de presser la détente. Un léger sentiment de culpabilité s'immisça dans son esprit qu'il s'empressa de chasser. Une fois séché et habillé, il regagna le salon, et vit Kaori, appuyée tout contre la fenêtre, le regard porté au loin, absente. Elle lui sembla si loin de lui à cet instant, perdue dans ses pensées. Il continua de descendre les escaliers et alla jusqu'à elle.  

 

_Bonjour Kaori ! lança celui-ci en posant un doux regard sur elle.  

 

Kaori ne remarqua même pas sa présence. Il fallut qu'il pose sa main sur son épaule ce qui eut pour effet de la surprendre et de la faire sursauter. Elle en lâcha d'ailleurs sa tasse de café. Voilà les ravages que Mick venait de commettre sur son ange. Une boule de nerfs craintive, ayant peur du moindre bruit, du moindre effleurement. Pour ça, jamais il ne pourrait pardonner à Mick.  

 

_Ryo ...... tu m'as fait peur ! dit-elle en portant sa main à son coeur, soulagée de voir qu'il ne s'agissait que de lui. Elle se trouva alors idiote la face à lui et à sa propre réaction.  

 

_Pardon, je ne voulais pas t'effrayer.  

 

_C'est rien. Qu'est-ce que je peux être maladroite ! Elle se baissa et ramassa les morceaux de verres éparpillés sur le sol.  

 

_Laisse, je vais le faire, lui dit-il en se baissant à son tour.  

 

_C'est bon ! lui répondit-elle alors que leurs mains se touchèrent au moment où tous deux voulurent ramasser un des morceaux de verre.  

 

Kaori releva aussitôt la tête pour croiser le regard inquiet de son partenaire. Un regard avait suffi pour ressentir ses doutes et ses craintes, alors naturellement, elle lui sourit.  

 

_Je vais chercher la balayette.  

 

Elle se releva et gagna la cuisine puis revint avec le nécessaire pour nettoyer sous le regard posé de Ryo ce qui la mit mal à l'aise. Etre regardée avec autant d'insistance la faisait se sentir comme si elle était scrutée de la tête aux pieds et elle n'aimait pas cela. Elle n'était pas habituée à ce que Ryo lui porte autant d'attention. Elle regagna la fenêtre et inspecta le sol afin de s'assurer que celui était bien nettoyé.  

 

_Voilà ! fit-elle en regardant vers la fenêtre à l'endroit même où Ryo s'était adossé. C'est alors que son regard se posa sur le taxi qui venait de se garer dans leur cours. Elle se rapprocha et porta ses mains sur la vitre.  

 

Ryo fit comme elle, il regarda en direction de la cours et vit Mick qui venait de sortir de son immeuble valises en mains.  

 

_Il est encore en vie, pensa celui soulagé même s'il se refusait à l'admettre.  

 

La vue de son ami ne lui arracha pas un sourire, mais eut pour effet de détendre son visage. Il n'était pas allé jusqu'au bout, il y avait encore de l'espoir. Avait-il toutefois de nouveau pressé la détente après son départ ? Ca, il ne le saurait jamais.  

 

_Il part ! s'entendit dire Kaori à voix haute, le coeur battant à tout rompre en posant bien à plat ses paumes tout contre le vitre froide avant de s'élancer vers la sortie.  

 

Elle quitta précipitamment l'appartement et se jeta à vive allure dans les escaliers. Il partait, il fuyait sans leur dire au revoir. Elle s'attendait à ce genre de réaction de la part de Mick, mais au fond d'elle, elle avait espéré. Cela ne pouvait pas se terminer ainsi, pas entre eux. Elle arriva dans la cours, Mick avait senti sa présence, il lui tournait le dos. Elle se mit à courir droit sur lui et s'arrêta à environ trois mètres de lui.  

 

_Mick .........retentit alors la voix de Kaori, tel un cri venant du plus profond de ses entrailles.  

 

Celui-ci s'apprêtait à monter dans le taxi. Il se figea au son de cette douce voix, mais il ne se retourna pas pour autant. Kaori était essoufflé, sa poitrine ne cessait de se soulever et de s'abaisser signa de son extrême anxiété.  

 

_Tu pars sans dire au revoir ! lui reprocha celle-ci d'une voix pleine de reproche, mais pas aussi dure qu'elle l'aurait souhaitée.  

 

_C'est mieux ainsi Kaori ! se contenta de lui répondre simplement Mick sans même prendre la peine de lui faire face.  

 

Kaori entendit l'espace de quelques secondes sa voix tressaillir, signe de sa fébrilité, mais très vite il se reprit.  

 

_Tu ne pars pas, tu fuis ! lui reprocha celle-ci d'une voix hargneuse.  

 

Une fois de plus elle était déçue, il l'avait déçue. Elle avait espéré autre chose, elle avait espéré mieux de sa part.  

 

_C'est mieux ainsi ! se contenta -t-il de répéter avec toujours autant de distance dans la voix signe qu'une cassure s était bien opérée entre eux.  

 

_Pour qui ? Pour moi ? Pour toi ? Je t'ai pardonné Mick, lui murmura Kaori sans quitter son dos du regard, alors qu'elle vit ses épaules s'affaisser et que sa voix s'éteignit en même temps que sa colère s'essouffla.  

 

_Je ne me le suis pas pardonné, et je crois que jamais je n'y parviendrai.  

Après ce que je t'ai fait ! Comment peux-tu encore me parler ? lui dit-il alors que ses lèvres se crispèrent et que ses poings se serrèrent.  

 

_Ton coeur s'est protégé comme il a pu Mick. Tu n'as rien fait, tu ne m'as rien fait Mick ! Tes mon ami, mon meilleur ami ! affirma-t-elle avec tellement de convictions qu'à cet instant Mick ne put que croire en ces mots. Je comprends ta souffrance, je comprends ta peine, je les partage.... fit-elle hésitante en levant une main dans sa direction. Ne sommes-nous pas dans la même situation, ne vivons nous pas les mêmes peines.  

 

Elle combla la distance qui la séparait de lui et posa sa main sur son bras. Mick releva alors son bras et recouvrit sa main de la sienne. Il avait besoin de ce dernier contact, de toucher sa peau pour ressentir cette sérénité qui se dégageait d'elle et dont il allait avoir besoin par la suite. Elle lui avait vraiment pardonné. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, mais il n'en avait pas le droit, pas après hier et son geste déplacé, immonde, impardonnable.  

 

_Pardon, pardon Kaori ! murmura-t-il d'une voix étranglée.  

 

Ce furent les seules paroles que Mick put prononcer alors que les larmes s'écoulèrent le long de ses joues. Ses larmes étaient celles de la rédemption, signe que d'une certaine façon, il allait mieux. Malgré tout, il avait terriblement honte, il ne pouvait la regarder dans les yeux. Sa gorge était nouée par la honte et par la culpabilité, il l'avait entraînée dans son sillage. Il aurait tellement aimé se retourner sur elle et plonger une dernière fois son regard dans le sien, afin de s'imprégner de la douceur de son beau regard, pour y trouver le réconfort qui lui faisait défaut et dont il avait besoin, mais c'était au-dessus de ses forces. Il n'en avait pas le droit. Il n'avait plus rien de l'homme qu'il avait été jadis, il était lâche, trop lâche pour regarder cette femme au coeur en or qui lui avait pardonné et pour faire face à ses actes. La regarder droit dans les yeux s'était d'une certaine façon le mettre face à ses actes et il ne se sentait pas encore prêt, même s'il était persuadé au plus profond de lui que tout ce qu'il y trouverait serait une immense tendresse. Cette femme était la générosité incarnée. De plus, il ne voulait pas qu'elle le voit ainsi, le visage gonflé et couvert de bleus.  

 

_Tu sais où tu vas ? se permit de lui demander Kaori inquiète.  

 

Sa voix marquait son trouble et il se détesta une fois de plus de la faire souffrir.  

 

_Je rentre chez-moi.  

 

_Tu rentes........... aux Etats -Unis ! s'exclama Kaori avec surprise et inquiétude.  

 

Il partait vraiment, si loin, si loin des siens. Il partait pour ne plus revenir. Kaori eut peur en cet instant, peur de ne plus jamais le revoir, peur que ce fossé qui s'était creusé entre eux ne les amènent au bord du précipice.  

 

_Oui, c'est préférable, c'est mieux pour tout le monde. J'ai besoin de m'éloigner. Trop de mauvais souvenirs me rattachent ici.  

 

_Tu comptes revenir ? osa-t-elle demander d'une voix fébrile.  

 

_J'en sais rien Kaori, lui avoua celui-ci avec sincérité.  

 

La voix sanglotante de Kaori lui fit mal. Après ce qu'il lui avait fait, elle s'intéressait encore à lui. Il ne la méritait pas, non, il ne méritait pas son amitié et encore moins son affection et surtout pas son pardon. Il ne méritait pas son intérêt, l'attention qu'elle lui portait, l'inquiétude qu'il pouvait ressentir dans sa voix et dans chacun de ses mots. Non, il ne méritait rien de tout cela. Il devait s'éloigner, partir loin d'elle pour la préserver. Même si elle lui était essentielle, elle lui rappelait son faux pas, elle lui rappelait son geste et son comportement bestial, voire dépravé.  

 

_Kaori, je dois y aller ..... Tu vas me manquer !  

 

Face à cette révélation son coeur s'étreignit. Elle se jeta sur lui et se blottit tout contre son dos en passant ses bras autour de sa taille pour le serrer très fort. Mick ne fut qu'à moitié surpris par cet élan d'affection de la part de son amie. Elle l'étonnerait toujours, un coeur pur, pour une âme tout aussi pure. Il referma ses bras sur les siens s'imprégnant de la chaleur de son corps puis il lui détacha les bras.  

 

_Pardon pour tout le mal que je t'ai fait, lui dit-il d'une voix pleine de regrets et de sincérité.  

 

Cela ressemblait plus à des adieux qu'à un au revoir. A cet instant, le coeur de Kaori s'emballa et sa respiration se fit bruyante. Il ne voulait pas la regarder pourquoi ? Pourquoi refusait-il et fuyait-il tout contact visuel avec elle ? Elle se blottit alors à nouveau tout contre lui l'empêchant d'avancer et le pressa fortement.  

 

_Promets-moi de revenir......promets-le-moi, Mick ! l'implora Kaori en accentuant encore plus son emprise autour de sa taille.  

 

_Kaori....... s'il te plaît ! tenta -il en essayant de détacher ses mains, mais il dut se résoudre à abandonner face à sa ténacité. Il n'aurait pas le dernier mot avec elle, pas lorsqu'elle était aussi déterminée.  

 

_Promets-moi de revenir me voir et je te laisse partir, lui ordonna Kaori le coeur meurtri.  

 

_Tu ne cèdes jamais toi.  

 

Un petit sourire naquit sur ses lèvres, le premier depuis bien longtemps. Elle avait ce don en elle, donner envie de sourire aux autres, de lui sourire.  

 

_Non,....... jamais ! lui répondit-elle alors que les larmes coulaient le long de ses joues et qu'elle renifla.  

 

_Je te promets de revenir .....te voir , répondit celui-ci en insistant sur la fin de sa phrase.  

 

Il reviendrait pour elle, pour pouvoir la regarder droit dans les yeux et se faire pardonner.  

 

_Merci, Mick.  

 

_Non, merci à toi Kaori. Et dis à Ryo......  

 

Là Mick se tut. Il inspira profondément avant de reprendre.  

 

_Dis lui que je ne fuis pas, que lorsque j'irai mieux, que je me sentirai prêt, je reviendrai subir ses foudres et purger ma peine.  

 

Elle lui avait sauvé la vie, de par sa simple présence et cela elle n'en avait pas conscience, Mick non plus d'ailleurs. Il se dégagea de son étreinte et sans un regard en arrière grimpa dans le taxi qui démarra sous le regard en pleurs de Kaori. Ryo qui avait assisté à tout cela de la porte d'entrée de leur immeuble rejoignit Kaori et passa son bras autour de son épaule afin de la ramener à lui pour lui signifier sa présence. Elle ne tenta pas de s'en défaire, au contraire, elle se blottit encore plus contre lui et serra son t-shirt. Elle avait besoin de ce contacte physique.  

 

_C'est mieux ainsi Kaori, lui avoua Ryo qui comprenait la prise de distance de Mick.  

 

_J'en suis pas si sûre ! Il a besoin de ses amis et surtout pas de se retrouver tout seul.  

 

_Il ne peut pas encore faire face à tout ce qui s'est passé, lorsqu'il se sera pardonné et quand il se sentira mieux, il reviendra. Il te l'a promis, non ! Il doit faire face à trop de choses, même pour un super nettoyeur, c'est dur !  

 

Ryo éprouva une certaine tristesse face au départ, à la fuite de son ami, mais aussi un certain soulagement. Soulagement, car en la présence de Mick, il n'était pas certain de pouvoir tenir la promesse qu'il avait faite à Kaori. Il comprenait sa réaction, même s'il avait du mal à l'accepter. Mick étant un homme d'honneur, il pensait qu'il aurait fait face à ses actes au lieu de partir en laissant tout derrière lui. Ce dont Mick n'avait peut-être pas conscience, c'est que sa douleur, sa tristesse, sa culpabilité, sa conscience, il les portait avec lui, tel un fardeau et cela où qu'il aille, à moins que ce soit sa façon d'expié une partie de ses fautes et de se punir. L'éloignement allait certes le dépayser, mais surement pas effacer et lui faire oublier ce qui s'était passé.  

 

Toutefois, ce que Ryo n'avait pas réalisé de son côté, c'est que pour Mick son geste envers Kaori, il le prenait comme une trahison envers Kazue. C'est certes la honte qu'il fuyait, mais surtout le manque, l'absence et la douleur causés par le décès de sa femme et de son enfant.  

 

_Rentrons chez nous ! lui dit alors Ryo en la guidant vers leur immeuble.  

 

Kaori passa toute la journée enfermée dans sa chambre à repenser à ces dernières 24 heures. Et plus elle y pensait et plus la tristesse inondait son coeur. Elle avait mis le disque que son frère lui avait offert Blue Air Message, signe évident de sa tristesse et de sa mélancolie. Elle reposait sur son lit, le dos tourné à la porte, serrant un coussin entre ses bras.  

 

Pourquoi fallait-il que constamment ceux qu'elle aimait la quittent ?  

 

Elle n'entendit pas la porte de sa chambre s'ouvrir, ni se refermer. Ryo la fixa de longues secondes, ressentant sa tristesse qu'elle laissa exprimer. Il gagna le lit et s'assit derrière elle. Le départ de Mick lui avait ouvert les yeux. Il avait perdu trop de temps. Il se colla à elle et passa ses bras autour de sa taille pour la ramener à lui. Son corps épousa à merveille le sien, comme s'il avait attendu cela durant toutes ces années. Surprise par ce geste Kaori releva la tête, mais elle se laissa faire. Elle avait besoin de la chaleur réconfortante de ses bras forts. Ryo l'entraina alors tout contre lui et ensemble, ils s'allongèrent sur ce petit lit.  

 

_Chut .......lui dit Ryo.  

 

Tout ce qu'il voulait c'était lui donner un peu de chaleur, qu'elle se sente moins seule afin d'atténuer sa tristesse. Kaori sentit l'étreinte de Ryo se resserrer. Elle prit sa large main, main chaude et la ramena tout contre sa joue ce qui éveilla un doux frisson en elle. Un long silence s'installa entre les deux partenaires, silence bercé par le rythme régulier et calme de leurs coeurs qui battaient à l'unisson.  

 

_Pourquoi faut-il que toutes les personnes à qui je tienne me quitte un jour ? Je déteste l'année qui vient de s'écouler, murmura Kaori du bout des lèvres alors que ses lèvres s'étirèrent dans un sourire amer..  

 

_Je ne te quitterai jamais Kaori ! lui répondit Ryo d'un ton sûr et affirmé.  

 

Cette promesse dite sur un ton solennel, en l'entendant, Kaori se tourna sans se défaire de l'emprise des bras protecteurs de Ryo afin de lui faire face pour plonger son regard dans le sien. Elle posa une main sur sa joue et la caressa .  

 

_Toi aussi, un jour où l'autre, tu finiras par me quitter ! lui annonça-t-elle comme si c'était une évidence alors que sa voix éteignit. C'est juste une question de temps ! affirma-telle sans détacher ses yeux embués de ceux de son partenaire.  

 

Il releva la main et lui caressa la joue afin d'essuyer la larme qui venait de couler.  

 

_Jamais,.... je ne t'abandonnerai jamais, Kaori, tu m'entends, jamais ! insista Ryo avec force.  

 

_Promets-le moi, le supplia celle -ci. Elle avait peur, peur de voir son monde et sa vie s'écrouler, peur de se retrouver seule.  

 

_Je te le promets Kaori ! Lorsque je t'ai vue hier, allongée sur ce lit avec Mick qui reposait sur toi, j'ai cru devenir fou. J'ai senti la colère s'insinuer en moi, mais surtout la jalousie. Lorsque j'ai réalisé que je me fourvoyais quant à mes pensées, j'ai ressenti quelque chose se passer en moi. J'ai ressenti cette sensation insupportable qu'est la faiblesse. Je me suis senti si impuissant, si inutile...... J'ai réalisé que tout ce que j'étais, qui j'étais, n'était pas suffisant pour te protéger. La menace est venue de l'intérieur, de mon meilleur ami, ...... mon frère. Je me suis senti si impuissant Kaori et si coupable. Jamais, plus jamais je ne veux ressentir cela. Je ne veux plus jamais revivre une telle chose. Je ne veux plus être séparé de toi, pour une journée, pour une semaine ou pour un mois. Je ne serai plus jamais laxiste te concernant, plus jamais, lui dit celui-ci avec conviction.  

 

La voix de Ryo se fit subitement très froide, ce qui fit frissonner Kaori. Cet homme, ce n'est pas le Ryo qu'elle aimait, celui prêt à toutes les extrémités pour atteindre le but fixé. Cet homme cruel et sans coeur, cet homme qu'il avait été jadis, elle en avait eu un léger aperçu la veille au soir et plus jamais elle ne voulait le voir prendre le contrôle de Ryo . Elle ne voulait pas qu'à cause d'elle, il redevienne ce qu'il avait fui ardemment.  

 

_Tu n'es en rien coupable Ryo..... ne fais pas cela, écoute-moi, je vais bien. Je t'en prie, tu n'as pas besoin de....  

 

_Si justement, il faut que la ville sache que je suis toujours là. J'ai failli te perdre hier. As-tu conscience que tu ne dois ton salut qu'à la chance, à une petite seconde de lucidité. Il aurait pu te violer ? Je me dois de régler cela avec lui, à son retour. Il devra me rendre des comptes un jour ou l'autre.  

 

Ryo la regarda alors droit dans les yeux, gênée, Kaori baissa son regard, mais Ryo lui prit alors le menton pour lui relever le regard afin qu'elle réalise la gravité de la situation. Face à ce geste, Kaori écarquilla les yeux de surprise. Son visage était à moins de 5 centimètres de celui de Ryo.  

 

_Comment peux-tu me demander de tout oublier et de faire comme ci de rien était ?  

 

_Par ce que je ne veux pas que tu fasses quelque chose que tu pourrais regretter. Mick s'est laissé dépasser par ses émotions, par ses sentiments, par la situation ainsi que sa souffrance. Je sais que ce n'est pas excusable et je ne souhaite pas prendre sa défense, mais....  

 

_Te rends-tu compte de ce que tu me dis Kaori. Je me fiche de savoir qu'il t'aime, l'amour n'excuse en rien ce qu'il t'a fait, au contraire.  

 

_Mick, c'est ta famille souffla-t-elle dans une ultime tentative, un souffle venant du coeur.  

 

_C'est faux Kaori,.........la contredit Ryo sans la lâcher du regard. Ma famille, c'est toi ! lui révéla celui-ci en posant sur elle un regard de braise qui ne laissa plus de place au doute.  

 

_Ryo...... prononça Kaori d'une voix émue alors que sa main alla caresser sa joue avec tendresse et amour. C'était la plus belle chose qu'il lui avait dit depuis qu'elle le connaissait, la plus belle des déclarations.  

 

Il rapprocha son visage du sien et pour sceller ses mots, il rapprocha ses lèvres des siennes et y déposa un tendre et délicat baiser. Baiser plein de promesse, de peur, d'espoir, de rêve qui annonçait un nouveau départ pour une nouvelle vie. L'un comme l'autre, plus jamais ils ne seraient seuls.  

 

_Tu le sais maintenant..... lui murmura celui-ci à l'oreille d'une voix suave, chaude et pleine d'espoir et de promesse.  

 

Non, elle ne savait pas, elle ne savait plus. Mick était son meilleur ami, jamais elle ne l'avait considéré autrement, jamais sauf cette nuit, où tout avait basculé à cause de ces trois mots : je t'aime. Trois mots que son coeur se languissait d'entendre lui aussi un jour.  

 

Tous ses repères semblaient comme brouillés.  

 

Trois mots, dont la signification pouvait changer une vie à tout jamais. Soit vous plonger dans le plus beau des bonheurs, soit vous plonger dans les limbes de la douleur.  

 

Trois mots qui bien sûr attendaient une réponse. Ils attendaient toujours une réponse, toujours.....  

 

A cet instant, l'estomac de Kaori se noua, alors qu'une sourde angoisse monta en elle.  

 

Ryo la dévorait du regard, Kaori, sa Kaori mélange de douceur et de gentillesse, de fragilité et de force, de fierté et de réserve, de défiance et de prévenance,....... Comme il pouvait l'aimer, en avait-elle conscience au moins ? Il venait de lui ouvrir son coeur, il ne lui restait plus qu'à combler le peu de distance qui la séparait de lui pour qu'elle ne doute plus, jamais.  

 

Elle se sentait si bien entre ses bras qui l'étreignaient sans la forcer, cette force qui s'imposait sans l'avilir, ce corps qui l'enlaçait de cette troublante délicatesse sans la brusquer. Elle avait eu peur qu'à cause de Mick, elle ne puisse plus supporter une caresse, elle avait eu peur de devenir craintive, mais c'était tout le contraire. Son coeur avait chaud, et il battait la chamade. C'était ça l'amour, le vrai amour, c'est ce que lui criait en tout cas tout son corps et surtout son coeur à cet instant. L'amour, c'était beau, c'était doux, c'était subtil, c'était léger, cela n'avait rien à voir avec la violence dont avait preuve Mick. Elle plongea alors son regard dans le sien alors que ses joues se teintèrent. Ryo posa sa main sur sa joue avec une infinie douceur et il lui sourit, un sourire à faire chavirer votre coeur. L'amour, c'était Ryo. L'amour, c'était cette promesse qu'il lui avait faite. Sans la quitter du regard, les doigts de Ryo se mêlèrent aux siens.  

 

_Je t'aime Kaori. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de